Deux journées pour reconstruire le puzzle du fédéralisme

  • Communiqué de presse


La 5e Conférence nationale sur le fédéralisme a réuni plus de quatre cents acteurs politiques, académiques et économiques, ce jeudi et vendredi à Montreux. Une participation remarquable pour ce rendez-vous triennal qui a mesuré pendant deux jours l’état de santé du fédéralisme et démontré au final qu’il est bien vivant. Mais aussi qu’il doit évoluer, s’adapter et se repenser en permanence pour résister à l’usure du temps, aux pressions internationales et aux enjeux globaux.

La 5e Conférence s’est tenue les jeudi 26 octobre et vendredi 27 octobre au centre de congrès 2m2c de Montreux à l’initiative du Conseil fédéral (DFJP), du Conseil des Etats et de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC). Près de 430 acteurs politiques, académiques, économiques et administratifs, ainsi que des citoyens engagés, ont répondu à l’invitation du Canton de Vaud, organisateur de cette édition dont les débats s’articulaient autour de la question centrale «la Suisse sera-t-elle encore fédéraliste dans 50 ans?»

Directement concernés par cette question, des jeunes citoyens et étudiants ont été invités à ouvrir et clore la Conférence. Les étudiants des écoles de Biel-Bienne et du gymnase de Renens ont dialogué avec la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga ainsi qu’avec les représentants des cantons Bénédikt Würth, président de la CdC, et Pascal Broulis, président de la Fondation ch.

La Conférence a donné l’occasion de prendre le pouls de la population au travers d’une série de vidéos «micro-trottoir» dans lesquelles des citoyens expriment leur attachement ou leurs interrogations sur le fédéralisme. Lors de son discours d’ouverture, Pascal Broulis, a souligné que le fédéralisme «reste insuffisamment connu, insuffisamment promu peut-être, en tout cas peu concret, notamment pour les jeunes». En effet, les résultats ressortis d’un sondage représentatif réalisé auprès de la population pour l’occasion témoignent de cette méconnaissance dont le corollaire est un attachement relatif à ce mode de gouvernance.

Partant de ce constat, les participants ont été nombreux à signer la «déclaration de Montreux» par laquelle ils reconnaissent l’importance de promouvoir le fédéralisme en s’engageant à nourrir le débat public pour en promouvoir les tenants et les aboutissants. Lauréat du Prix du fédéralisme remis dans le cadre de la Conférence, l’Assemblée interjurassienne (AIJ) illustre la capacité du fédéralisme suisse à résoudre les problèmes institutionnels par le dialogue, la coopération et la valorisation des intérêts communs. L’AIJ est le symbole d’un fédéralisme dynamique, ouvert aux remises en question et dont les institutions facilitent le rapprochement des populations et la compréhension entre celles-ci.

L’intervention de l’hôte d’honneur de la Conférence a constitué un autre point fort de cette 5e édition, Pour Stéphane Dion, le fédéralisme est un projet profondément humain qui «permet de concilier aussi bien l’action commune que la diversité des expériences». L’actuel ambassadeur du Canada à Berlin et envoyé spécial auprès de l’Union européenneconnaît parfaitement le fonctionnement des institutions politiques du Canada pour avoir été longtemps ministre de l’un des plus grand pays fédéraliste du monde.

Renseignements complémentaires:

Pascal Broulis, président de la Conférence, 021 316 20 01
Benedikt Würth, président de la CdC, 079 639 26 60
Ivo Bischofberger, président du Conseil des Etats, 079 777 86 52
Roland Ecoffey, Office vaudois des affaires extérieures, 079 310 89 75

Début de page